DRÔLES DE MAISONS A SAINT CHAMAS
La colline du Baou qui partage Saint-Chamas en deux parties, est d’un intérêt touristique exceptionnel. D’un point de vue géologique, elle présente une couche tertiaire constituée par du safre bleu, fait assez rare en France pour être signalé . D’un point de vue historique, elle offre le nombre le plus important d’habitations troglodytiques en France après celles du val de Loir. Ces grottes qui sont toutes l’œuvre de l’homme ne sont pas très anciennes car ce n’est qu’au XVIe siècle que l’archevêque d’Arles, alors seigneur de Saint-Chamas a donné l’autorisation de les creuser.et en plus certainesz sont encores habitées comme vous allez pouvoir le voir dans les photos.aint-Chamas, village au cœur provençal, dans l'anse de l’Etang de Berre, est traversé par une colline de safre bleu et de calcaire qui s’effondra en 1863 (voir PP 13092_6 Aqueduc du Plan ou de l'Horloge ), c’est la colline du Baou.
Vue du port du Pertuis, côté Ouest, la falaise aux couleurs changeantes, passant du gris au jaune, présente des ouvertures à une belle hauteur, en à pic de la rue du Baou.
Ces ouvertures sont autant de fenêtres, de baies vitrées ou non, des habitats troglodytiques aménagés dans les grottes dont l’entrée principale se situe, côté Est, dans le village, rue des Pénitents mais ici, nous disons montée des Pénitents.
Ces « baumes » ne sont pas toutes naturelles.
Elles ont été creusées pour servir de remises, de bergeries, de champignonnières et aussi de moulin à huile.
La plus ancienne daterait des années 1600.
Le long de la rue du Baou, des grottes sont visibles à l’état brut. Il arrive que des blocs de safre se décrochent et la prudence est de mise. Ne pas s'en approcher de trop près.
Côté habitations, ça tient du tunnel, plus ou moins long et large mais celle de Monsieur Rittore fait 27m de long et bénéficie de 100 m2 au sol pour finir sur une terrasse de 35m2 avec vue imprenable sur l’étang, couchers de soleil à volonté !
Les travaux pour vivre dans une grotte sont de deux ordres : creuser pour élargir et approfondir, en tenant compte des voisins et des risques d’éboulement et puis agencer en intégrant tout le confort : eau, électricité…et les pièces à vivre.
Aucun problème pour l’isolation, elle est naturelle aussi bien phonique que climatique et la grotte garde une température quasi constante été comme hiver.
Les murs sont à 19° tout le temps, et l'air ambiant subit des variations allant de 18 à 23°, très naturellement.
Ces habitats sont, écologiquement et économiquement parlant, très performants.
Je n'ai pas dérangé les habitants pour respecter leur intimité et je remercie Monsieur Jean Rittore qui m'a aimablement donné des photo de son intérieur et les renseignements.
En 1615 seulement deux grottes naturelles étaient habitées.C'est seulement après que le seigneur de Saint Aman ai cédé ses droits de propriété au conseil de communauté, que l'autorisation de creuser des grottes est officielle