1928
L'énigmatique Gouin
Énigmatique, en effet, ce Fred Gouin, né Hyppolyte Eugène Frédéric Gouin, le 26 avril 1889 à Boulogne-sur-Seine. Énigmatique parce qu'il s'est souvent dit natif du Mans ; énigmatique parce qu'il n'a jamais voulu parler de sa jeunesse ; et encore plus énigmatique parce que personne n'a su, pendant des années, ce qui lui est arrivé de 1941 jusqu'à sa mort survenu à Niort, le 18 février 1959.
Les légendes abondent :
Dès l'âge de onze ans, il aurait chanté dans les rues, revendant des petits formats... sous le nom de "Môme Marjolaine" (?)
Entre 1909 et 1918, il aurait passé la majeure partie de son temps dans l'armée : service militaire de 1909 à 1911 et pendant les quatre années de la grande guerre, guerre au cours de laquelle le futur président Poincaré lui aurait dit "Sers-moi la main, Gouin" après l'avoir entendu chanter "Le rêve passe".
De cette période, et peut-être avant, quatre enregistrements mythiques dits "introuvables".
De 1919 à 1926, il aurait chanté un peu partout en France sous le nom de fille de sa mère, "Viallard" sauf que sa mère se nommait... Taupier (Edmée Marie Taupier). En 1923, un mariage, apparemment sans suite...
Voici les deux celèbres chansons de lui que j'ai choisi pour ce dimanche.
Fred Gouin - La chanson des blés d'or
Fred Gouin " le temps des cerises " 1928