30 janvier 2014
LA FONTAINE CASTAGNE ET LE LAVOIR A MIRAMAS LE VIEUX
Jean-Louis-Martin Castagne naît le 11 novembre 1785 dans la paroisse Saint-Ferréol de Marseille du mariage de Honoré-Auguste Castagne et de Marie-Louise de Gras. Son père, négociant marseillais et vice-consul de France à Porto Maurizio de 1783 à 1793, le fait élever en Suisse chez un précepteur adepte des principes de « L’Émile ». C’est sans doute au cours des leçons données à travers champs et montagnes que Louis Castagne développe sa passion pour la botanique.
Rentré à Marseille, il est placé comme employé dans les bureaux de la banque Baccuet. C’est là qu’il fait la rencontre du Suisse Robillard, avec lequel il partage sa passion et tous deux mènent de multiples herborisations dans le terroir marseillais. Il fait à cette occasion la découverte de nombreuses espèces de plantes qui avaient échappé à la Flore française de Lamarck1 et Candolle2.
En 1816, son frère aîné, Auguste Castagne, négociant à Constantinople, se lançant dans la carrière diplomatique, l’appelle à ses côtés pour venir diriger la maison de commerce familiale. Se distinguant dans les affaires et gagnant la confiance de ses compatriotes, il est nommé « député de la nation française » de 1820 à 1829, et, lors de la rupture des relations diplomatiques pendant l’expédition de Morée3, il fait fonction d’ambassadeur près la Porte ottomane, sous le protectorat de l’ambassadeur de Hollande. Il doit fournir des informations régulières au ministre des Affaires étrangères, aux ambassades de France à Vienne et à Saint-Pétersbourg, et à l’amiral commandant l’escadre française du Levant. Ses actions lui valent de recevoir la croix de chevalier de la Légion d’honneur4.
Toujours guidé par la botanique, il profite de son séjour sur les bords du Bosphore pour rédiger un « Catalogue des Plantes de Constantinople ».
Retraite à Miramas
En 1833, il rentre en France et, pendant deux ans, il voyage en Suisse, aux Pays-Bas et en Angleterre pour le compte des affaires familiales. Puis renonçant aux affaires, il se retire dans le domaine de Montaud, situé dans la commune de Miramas, acheté par son frère le 16 octobre 18245. Il se consacre à redresser le domaine et à le remettre en culture. Il se livre aussi à l’étude des parasites végétaux qu’il rencontre sans sortir de son domaine.
Très vite, rare lettré de la commune, il est élu conseiller municipal de Miramas le 9 juin 1840 et le restera jusqu’à sa mort. Le 7 novembre 1846, le préfet des Bouches-du-Rhône le nomme premier magistrat de la commune. Souffrant déjà d’une maladie de cœur, Castagne accepte cette nouvelle charge, « le désir d’être utile lui fait un devoir d’accepter ». Sa maladie s’aggravant, ou sans doute en désaccord avec les événements de 1848, il démissionne le 21 juin 1848 de sa charge de maire. Ses concitoyens le portent une seconde fois à la tête de la commune le 30 avril 1850 puis, sous le Second Empire, il est confirmé dans ses fonctions le 26 juillet 1852, puis le 11 juin 1855.
le lavoir de miramas le vieux.
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